vous vous en souvenez peut -etre??
c cette dame de oujda
qui devait eetre soignée en france
et à qui on a refusé le visa!!!
elle s’est eteinte hier
dans la maladie
avec un sentiment de HOGRA..
pourtant
on a frappé toutes les portes
pour essayer de la sauver
son frere s’est demene
comme il pouvait
et comme il ne pouvait pas!!
Aicha est morte
Aicha a été assassinée!!!
par l’arrogance de ce voisin du nord
par l’arrogance d’un consul
qui malgre que son errreur fut prouvée
n’a pas voulu revoir sa position!!
quelle position??
par quel droit
empêche-t-on les gens de circuler??
empêche-t-on les gens d’être sauvés!!!!!
et rendez vous compte
malgré toutes les portes frappées
notre état,notre gvt
n’ pas bougé le petit doigt
pour la sauver
Aicha
et je crie
faudra les poursuivre les responsables
pour non assistance à personne en danger
les nôtres
les autres
ceux du nord
du pays des droits de”lhomme”
je remets en ligne
un des articles la concernant
ajouter aux préférés un préféré éditer l’article supprimer
besoin urgent de votre aide
une femme
aicha mokhtari
gravement malade
privée de visa
par le consul de fes
pourtant
l’hopital
les medecins
tout le monde l’attend
reagissez
ecrivez
frappez toutes les portes
c’est sa vie qu’elle risque
Maroc: Un refus de visa français transforme la vie d’une famille d’Oujda en véritable enfer/ La longue lutte des Mokhtari pour le droit aux soins
Ahmed SAAIDI / Libération (Casablanca) 20 Juin 2008
“No passaran ! ». Le cri de ralliement de la Passionaria aura fait long feu. A preuve, Aïcha Mokhtari ne passera pas la frontière française comme indiqué dans l’oukase des autorités consulaires de ce pays à Fès. Malgré ses atroces souffrances, malgré qu’elle ait produit toutes les pièces administratives exigées et malgré les multiples recours que son frère aura introduits auprès des plus hautes autorités de l’Hexagone, elle n’ira point se faire soigner en France.
Son cancer continuera donc à la ronger jusqu’à ce que mort s’ensuive. Au vu et au su de tout le monde, y compris du Président de la République, Nicolas Sarkozy, de son ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Codéveloppement, Brice Hortefeux, et de sa secrétaire d’Etat chargée de la politique de la ville, Fadéla Amara, qui ne pourront, comme le commun des mortels, être taxés ou poursuivis conformément à l’article 223-6 du Code pénal français qui condamne l’abstention volontaire de porter assistance à une personne en péril.
Flash Back : Aïcha, une Marocaine native d’Oran en 1957 et qui habite l’un des quartiers populaires d’Oujda, est tombée malade en mars 2007. Malgré deux opérations chirurgicales et plusieurs séances de chimiothérapie, son cancer n’a pas arrêté de se développer.
Son frère et seul soutien, Abdelaziz Mokhtari, a donc voulu la faire admettre dans un établissement hospitalier spécialisé autre que ceux qu’elle a déjà fréquentés sans résultat.
Comme l’autre frère de Aicha, Abdelhadi, vivait en France et portait la nationalité du pays des Lumières, décision a été prise de la faire hospitaliser à l’Institut de cancérologie Gustave Roussy ; un établissement privé à but non lucratif situé à Villejuif dans le Val-de-Marne et qui compte parmi les premiers centres européens de lutte contre le cancer. Ce fut ensuite un véritable branle-bas de combat.
Prises de rendez-vous à l’Institut Gustave Roussy et au service des visas du consulat de France à Fès, établissement d’un certificat médical par le Centre hospitalier préfectoral Al Farabi résumant le cas, d’une IRM, d’une radiographie et d’une biopsie par différents centres à Oujda, établissement d’un dossier médical par l’Institut Gustave et versement d’un acompte, règlement des frais de visa, établissement d’attestations d’accueil et de prise en charge, établissement d’un contrat par Mondial Assistance, achat d’un billet d’avion aller-retour vers la France, etc.
Résultat : rien. Absolument rien hormis un refus qu’Abdelaziz a considéré comme d’autant plus « brutal et inhumain » qu’il n’a pu « obtenir d’explications ni le mobile réel de ce refus ». « Vu la régularité du dossier et l’absence de toute intention d’immigration qu’elle soit choisie ou clandestine, j’ai été outré de constater, suite à une petite enquête personnelle, que le refus de visa pour ma soeur est dû à une malencontreuse homonymie », nous a-t-il précisé.
De fait, il existe deux Aïcha Mokhtari, l’une née le 27 avril 1942 est algérienne et l’autre, née le 1er novembre 1957, est marocaine. La première ayant eu des problèmes de visa pour visite familiale déposé au consulat de France à Oran, la seconde en a trinqué à Fès. Et que vivent l’informatique et la centralisation de ses sacro-saints fichiers.
Le malheur est qu’une dame est en train de s’éteindre à petit feu et que si personne n’y prend garde, ses souffrances ne feront qu’empirer. Son frère Abdelaziz a donc décidé de ne pas baisser les bras. Il a pris sa plus belle plume pour écrire à Fadéla Amara ; laquelle a transmis sa lettre à Brice Hortefeux qui lui a répondu par le biais de son chef de cabinet, que le refus de visa qui lui a été signifié est dû au fait que dans sa demande, Aicha « n’aurait pas mentionné qu’elle souhaitait venir en France pour des soins médicaux ». Le 18 avril, Abdelaziz saisit le même Hortefeux pour lui indiquer que cet oubli a été réparé, mais en vain. « Suivant à la lettre vos instructions, ma soeur s’est rendue au consulat général de Fès le 2 courant munie de tous les documents exigés A son retour dans l’après-midi pour récupérer son passeport, elle a été sidérée et stupéfiée d’apprendre le refus » d’obtenir le précieux sésame.
Le 6 mai, le chef de cabinet du ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Codéveloppement lui assène, en guise de réponse, le coup fatal : « Après vérification, il ressort qu’aucune demande de visa au nom de Mme Aicha Mokhtari n’a été récemment enregistrée auprès des autorités consulaires à Fès et à Oran depuis la dernière demande de visa de court séjour pour visite familiale qui a fait l’objet d’un refus de notre consulat général à Fès le 10 avril 2007 ; l’intéressée ne satisfait pas à toutes les conditions requises pour la délivrance du visa sollicité ».
Comme un malheur n’arrive jamais seul, la demande de report du rendez-vous pris auprès de l’Institut Gustave Roussy a fait comprendre à Abdelaziz qu’un premier dossier de soins portant le n° 05008083 RE a été ouvert au bénéfice de Aicha Mokhtari, l’Algérienne.
Pour mettre fin à la confusion ainsi créée, il a fallu que le dossier de sa soeur, porte une autre référence et une autre date. Mais cela ne changera pas grand-chose au cours des évènements puisque, même après saisine du Président Sarkozy le 17 juin 2008, il s’est vu éconduire par le chef de cabinet de celui-ci. «Je dois vous indiquer qu’il ne m’est pas possible de répondre à votre attente, dès lors que les services compétents auxquels la présidence de la République ne peut se substituer se sont déjà prononcés », écrit ce dernier dans sa lettre. Fin de partie donc et retour à l’expéditeur. Lequel ? Le bon Dieu ou ses saints à Fès
samira kinani